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Publié le 23/06/2023
Vous avez peut-être constaté l’apparition d’un nouveau logo aux côtés de l’étiquette énergie des appareils ? Depuis janvier 2021, les appareils électroniques neufs sont obligés d’afficher leur indice de réparabilité. De quoi s’agit-il exactement, qui est à l’origine de cette démarche et pourquoi est-elle importante ? Voici tout ce qu’il faut savoir à propos de ce nouvel indice de réparabilité, une initiative française qui devrait être rapidement suivie par les autres pays européens.
Il s’agit d’une note sur 10 permettant au consommateur d’identifier du premier coup d’œil les appareils plus facilement réparables que les autres. Plus le score est élevé, plus le constructeur a fait d'efforts pour concevoir son produit comme un objet destiné à être utilisé sur le long terme. Si vous achetez un appareil avec un indice de réparabilité élevé, il sera plus facile de le faire réparer près de chez vous. A noter qu’en 2024, l’indice de réparabilité sera remplacé par l’indice de durabilité. Ce nouvel indice comportera des critères plus strictes qui tiendront compte de la conception en plus de la longévité de l’appareil.
À son lancement, l’indice de réparabilité était obligatoire sur 5 catégories de produits, à savoir :
En novembre 2022, 4 nouvelles catégories d’appareils ont été ajoutées à la liste :
Chaque année, de nouveaux appareils électroniques devraient être concernés par l’indice de réparabilité, avec obligation d’afficher publiquement la note obtenue.
5 critères sont pris en compte pour évaluer un produit :
C’est le fabricant de l’appareil qui est tenu de calculer lui-même l’indice de réparabilité de son produit. Cela peut paraître étrange, puisqu’il semble évident que chaque constructeur aura tendance à gonfler la note à son avantage. Cela ne pose-t-il pas un souci d’impartialité ?
Compte-tenu des nombreux appareils mis en vente sur le marché chaque année, il est impossible d’envisager qu’un organisme indépendant soit chargé de calculer l’indice de réparabilité de tous les appareils.
Par contre, les notes calculées par les constructeurs sont régulièrement vérifiées par des associations. Un système de contrôles aléatoires devrait aussi être mis en place, afin de détecter et de dissuader d’éventuelles fraudes à l’indice de réparabilité.
L’indice de réparabilité est une initiative du gouvernement français. Les 5 critères de la note ont été définis par le ministère de la Transition écologique. Cette mesure s’inscrit dans le champ d’application de la loi anti-gaspillage pour une économie circulaire.
L’indice de réparabilité est né d’une volonté de lutter contre le gaspillage électronique et l’obsolescence programmée. Il se positionne comme une solution qui responsabilise les constructeurs, mais aussi les consommateurs. Ces derniers peuvent en effet acheter un appareil en toute connaissance des efforts d’éco-conception qui ont été mobilisés, quitte à dépenser un peu plus. L’achat d’un appareil durable est de toute façon bénéfique au pouvoir d’achat sur le long terme.
Selon un rapport de l’UIT (l’Union internationale des télécommunications), la quantité de déchets électroniques est montée en flèche ces dernières années (+21% en 5 ans). On estime ainsi qu’en 2019, pas moins de 53 millions de tonnes de déchets électroniques ont été produits dans le monde, dont 1,5 million de tonnes rien qu’en France.
Le nombre de procès dénonçant des pratiques assimilées à de l’obsolescence programmée a lui aussi augmenté ces dernières années. Des associations telles que Halte à l’obsolescence programmée, GreenPeace ou l’UFC Que choisir se sont donné pour mission de dénoncer voire mener des actions juridiques contre les constructeurs qui ne font pas suffisamment d’efforts pour assurer la durabilité de leurs produits. Selon les statistiques de l’association, la durée de vie d’un lave-linge aurait été raccourcie de 30% ces 8 dernières années. Une dégradation qui toucherait aussi toutes les autres catégories d’appareils.
Lors de la séance du mardi 10 décembre 2019 de l’Assemblée nationale, où a eu lieu un débat sur l’indice de réparabilité, le pouvoir d’achat faisait partie des préoccupations principales. Les appareils à faible indice de réparabilité sont souvent moins chers que les autres et de moindre qualité. Ils donnent ainsi l’illusion de faire une bonne affaire. Mais en réalité, c’est un achat qui finira rapidement à la poubelle et qui pollue. Lorsqu’un bien est conservé plus longtemps, vous faites des économies sur le long terme.
Finalement, la création de l’indice de réparabilité et l’obligation de l’afficher revient presque à interdire les appareils de mauvaise qualité. En visant avec bienveillance une amélioration du pouvoir d’achat sur le long terme, tout en limitant les tromperies sur le consommateur.
4- Allonger la durée de vie de l’électronique
Un utilisateur change en moyenne de smartphone tous les 3 ans. En rendant les appareils électroniques plus réparables, le consommateur pourra les utiliser plus longtemps. Ce qui signifie moins d’achats d’appareils neufs, moins de matières premières extraites et moins de dégâts sur la planète !
L’affichage de l’indice de réparabilité d’un produit neuf est obligatoire en magasin, qu’il s’agisse d’une boutique physique ou d’une plateforme e-commerce.
Voilà trois sites internet sur lesquels vous pouvez consulter l’indice de réparabilité d’un appareil :
Le caractère obligatoire de l’indice de réparabilité force les fabricants à adopter une démarche plus durable dans la conception de leurs produits. Cela devient même un nouveau critère de compétition, en plus de l’innovation et du prix.
En quelques années, le résultat est bluffant. On constate que depuis la mise en place de l’affichage obligatoire de l’indice de réparabilité, les évaluations sont bien meilleures. A savoir aussi que l'indice de réparabilité d'un appareil n'est pas fixe. Il peut évoluer favorablement ou défavorablement si l'appareil subit de nouvelles évaluations avec de nouveaux critères. A titre d'exemple, Apple a revu à la hausse l'indice réparabilité d'une majorité de ses smartphones grâce à une meilleure disponibilité de ses pièces détachées et de leur prix.
Comparons par exemple l’évolution de la réparabilité des smartphones Apple, Samsung et Huawei.
Indice de réparabilité APPLE :
Indice de réparabilité SAMSUNG :
Indice de réparabilité HUAWEI :
Le caractère obligatoire de l’indice de réparabilité incite les constructeurs à décupler leurs efforts pour concevoir des produits plus durables, en étant plus réparables.
Cette démarche favorise le secteur du reconditionné, qui poursuit l’objectif de redonner aux objets une seconde vie. Techniquement, tous les appareils électroniques peuvent être reconditionnés. Mais cela reste une bonne affaire qu’à condition que cela vaille le coup économiquement, par rapport au prix du neuf. Un appareil trop long et trop délicat à démonter demandera beaucoup de main d’œuvre. Des pièces détachées trop chères vont augmenter le coût final de l’appareil reconditionné.
En tant que spécialiste de reconditionné français, Quel Bon Plan ne peut que soutenir l’indice de réparabilité.
En résumé, un bon indice de réparabilité, c’est :
Vous êtes favorable à l’électronique durable ? Achetez vos appareils reconditionnés sur quelbonplan.fr, le site des reconditionneurs français.
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