Publié le 08/12/2022

5 chiffres sur l'impact écologique du numérique en France en 2022

Zoom sur l’empreinte écologique du numérique. On s’améliore et le reconditionné est une bonne solution pour diminuer notre impact.

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80% de l'empreinte carbone du numérique des françaises et des français est en fait émise à l'étranger

La fabrication d’un appareil électronique neuf est la principale cause de pollution numérique. Par exemple, pour produire un seul smartphone, il faut environ : 

  • 237 kg de matières premières (cuivre, lithium, cobalt, nickel, or, zinc, gallium…). 
  • 83 800 litres d’eau (surtout dans le cadre des exploitations minières) 
  • 90 kg de CO2


Le numérique, à lui seul, représente environ 10% de la consommation mondiale d’électricité (2500 TWh par an). Comptez la moitié pour la fabrication d’appareils neufs et l’autre moitié pour l’utilisation de ces appareils. De l'autre côté on à l’exploitation des ressources naturelles, chaque année le jour du dépassement arrive plus tôt. Le jour du dépassement annuel correspond à la date à laquelle nous avons épuisé les capacités de renouvellement des ressources de la planète. En 2022, il a eu lieu le 28 juillet. Au-delà, nous avons vécu à crédit tout le reste de l’année.

Plus de 4% des émissions de gaz à effets de serre en France sont dues au numérique

Cela paraît peu, mais comme on vient de le voir, nous polluons surtout chez les autres. Il est facile de garder son jardin propre si on jette toutes ses poubelles dans celui du voisin ! En France, l’émission de GES du numérique équivaut à celle du transport aérien. Et ce chiffre devrait doubler d’ici 2040. 

Comment est-ce que le numérique rejette des gaz à effet de serre ? C’est une pollution invisible… et omniprésente. Comptez par exemple entre 4g de CO2 pour un email simple (jusqu’à 50g de CO2 pour un email avec une pièce jointe volumineuse). Il est estimé que chaque jour, environ 1,4 milliard d’emails sont envoyés en France. Mais pourquoi est-ce qu’un email a une empreinte carbone ? C’est à cause des data-centers. 

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Pour stocker des données numériques, il faut des serveurs. Beaucoup de serveurs ! Sans compter que pour des raisons de sécurité, il est souvent nécessaire de dupliquer toutes les données. Si un serveur brûle, il existe ainsi une sauvegarde quelque part. La consommation énergétique des data-centers en France est estimée à environ 15% des émissions carbone du numérique. Il est prévu que d’ici 2040, les besoins en énergie des data-centers doubleront. 

Pourtant, entre 2010 et 2018, la consommation énergétique d’un serveur de stockage a été divisée par 9 ! Et de belles innovations fleurissent chaque année. Utilisation d’énergie renouvelable, refroidissement à l’eau… On voit apparaître de vraies technologies de pointe. Mais les efforts d’économie d’énergie sont annulés par la hausse des usages. Et avec la numérisation de la société, nos besoins en stockage de données ne sont pas près de diminuer. 

Les objets connectés, un nouveau gouffre énergétique ?

En 2020, les télévisions arrivaient en tête des appareils numériques les plus énergivores (25%), à égalité avec les ordinateurs (24%). Les smartphones représentaient 13% de la consommation énergétique. Et 4% pour les tablettes. Dans les prochaines années, nous assisterons sûrement à un bouleversement de cette répartition à cause de l’essor des objets connectés (IoT) dont le marché a été multiplié par 17 en 6 ans.

Aspirateurs robots, drones, montres connectées, systèmes d’arrosage intelligents… Ils atteindront sûrement la première place dans quelques années. Tous ces appareils utilisent de l’énergie pour se recharger. Ils ont également besoin d’ondes pour fonctionner. Or, toutes les ondes ne sont pas égales au niveau de leur consommation énergétique.


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Les objets connectés, un nouveau gouffre énergétique ?

En 2020, les télévisions arrivaient en tête des appareils numériques les plus énergivores (25%), à égalité avec les ordinateurs (24%). Les smartphones représentaient 13% de la consommation énergétique. Et 4% pour les tablettes. Dans les prochaines années, nous assisterons sûrement à un bouleversement de cette répartition à cause de l’essor des objets connectés (IoT) dont le marché a été multiplié par 17 en 6 ans.

Aspirateurs robots, drones, montres connectées, systèmes d’arrosage intelligents… Ils atteindront sûrement la première place dans quelques années. Tous ces appareils utilisent de l’énergie pour se recharger. Ils ont également besoin d’ondes pour fonctionner. Or, toutes les ondes ne sont pas égales au niveau de leur consommation énergétique.


La 4G consomme environ 23 fois plus d’énergie que le Wifi

Plus les ondes sont courtes, moins elles sont énergivores. Le Wifi consomme moins d’énergie pour fonctionner que la 4G. Le Bluetooth consomme encore moins que le Wifi. Et la batterie de votre ordinateur portable tiendra plus longtemps si vous êtes connecté à Internet en filaire.

Nos habitudes de connexion sont loin de s’orienter sur la voie la plus économe. La plupart des ordinateurs portables sont d’ailleurs vendus aujourd’hui sans prise RJ45, qui permet de se raccorder directement à la box. D’ailleurs, beaucoup de ménages ne prennent même plus la peine de payer l’abonnement à une box, et se contentent des données mobiles de leur forfait téléphonique. Nos usages annulent là encore les améliorations technologiques qui sont réalisées. La fibre optique consomme beaucoup moins d’énergie que l’ADSL. Mais le temps de le mettre en place, nous sommes tous passés au Wifi. 


La 5G, une solution plus sobre ?


Il y a une grande question, qui ne met personne d’accord. Est-ce que la 5G nous fera faire des économies d’énergie ? Techniquement, oui, puisqu’il s’agit d’ondes courtes. La 5G consomme 10 fois moins d’énergie que la 4G, tout en ayant 10 fois plus de débit. Si par magie, nous basculions toutes nos données mobiles sur de la 5G aujourd’hui, nous serions des champions de l’économie d’énergie. Peut-être même que nous pourrions fermer toute une centrale nucléaire ! Mais avec le déploiement de la 5G, notre consommation de données va encore augmenter (rappelez-vous, les objets connectés). Ce qui, là encore, annulera très certainement les efforts d’économie d’énergie. Mais comment pourrait-on diminuer les milliards de Go que nous dévorons chaque année ?  

Le streaming représente 60% du trafic Internet mondial

Contre seulement 13% pour le chargement des pages web. C’est énorme ! Plus de la moitié de nos Go dévorés sont des fichiers vidéo. Il faut dire que nous sommes loin de l’époque où l’on téléchargeait des films de 800 Mo sur MegaUpload. Aujourd’hui, vous aurez du mal à trouver un film qui pèse moins de 10 Go. Et si par chance vous en trouvez un, il y a peu de chance que le rendu soit exceptionnel sur votre grande télé. En 2022, la tendance penche clairement plus vers streaming que le stockage physique.

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Le streaming représente 60% du trafic Internet mondial

Contre seulement 13% pour le chargement des pages web. C’est énorme ! Plus de la moitié de nos Go dévorés sont des fichiers vidéo. Il faut dire que nous sommes loin de l’époque où l’on téléchargeait des films de 800 Mo sur MegaUpload. Aujourd’hui, vous aurez du mal à trouver un film qui pèse moins de 10 Go. Et si par chance vous en trouvez un, il y a peu de chance que le rendu soit exceptionnel sur votre grande télé. En 2022, la tendance penche clairement plus vers streaming que le stockage physique.

Agir sur la qualité des vidéos permettrait-il d’éviter de saturer les antennes relais ? Oui. Et cela a déjà été fait. Lors du confinement, la Commission européenne a directement demandé à Netflix de baisser la qualité de ses vidéos, afin de libérer de la bande passante. Chose qui a ét�� acceptée. Il faut dire qu’en France, Netflix représente à lui seul 20% du trafic Internet. YouTube aussi a été sollicité pour que la qualité par défaut de ses vidéos soit réduite. 

Le streaming va sans doute faire l’objet de nouvelles mesures dans les années à venir. Peut-être que les internautes qui publient une vidéo nulle sur TikTok seront poursuivis de crime contre l’écologie. Ou que les vidéo-clubs reviendront à la mode dans les grandes villes !

Conclusion : nos habitudes changent vite, très vite

À travers ces 5 chiffres, nous avons vu que malgré les efforts d’innovation, l’impact écologique du numérique est toujours voué à doubler d’ici 20 ans. Nous avons des appareils qui consomment moins d’énergie, mais ils sont de plus en plus nombreux. La fibre optique est une révolution en matière d’économie d’énergie, mais nous préférons snober les câbles. N’aurait-on pas affaire à un paradoxe ? La jeune génération est clairement la plus impliquée dans la défense de l’environnement, mais aussi la plus connectée. 

Que faire pour diminuer l’empreinte carbone du numérique en France ? Voici quelques gestes faciles à faire au quotidien, qui pourraient tout changer en étant multipliés par le nombre de consommateurs que nous sommes :


  • Acheter des appareils numériques reconditionnés en France
  • Adopter de bonnes pratiques pour se connecter à Internet
  • Modérer la qualité des vidéos lors de nos séances de streaming


Les entreprises ont aussi leur part de responsabilité. L’éco-conception des pages web est un sujet de plus en plus actuel. L’obsolescence programmée est aujourd’hui condamnable par la justice. Les fabricants d’appareils numériques doivent tous présenter l’indice de réparabilité de leurs produits.

Les choses avancent petit à petit. Le principal problème reste que nos usages augmentent trop vite. Mais si aujourd’hui la mode, c’est la data, peut-être que demain, ce sera la sobriété numérique !

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